24 janvier 2016

LES TRUCS QUE LES GRELUCHES ONT DETESTES EN 2015 (I) - LES POCHES DE LEURS MANTEAUX

 (by Fal-bla-bla)
 
 

Vite, vite, bientôt la fin du mois du janvier. Je ne pourrai plus vous souhaiter la bonne année, la santé surtout, ni vous parler des choses que nous autres, les greluches de bon aloi, n'avons pas du tout aimé en 2015. J'aurais pu vous parler de ce qui nous a plu, remarquez, mais il faut durcir le ton par ici, couper le robinet à paillettes et à confetti quelques temps.
 
 
La logique aurait voulu que j'intitule ma liste "les 10 trucs que les greluches ont détestés en 2015", mais c'était bien trop cliché et un peu trop propret (trop pas moi, quoi, vous en conviendrez !).
 
 
Et puisque je me méfie du chiffre 9 (je vous en reparlerai à l'occasion) ce sera 11, ne vous en déplaise.
Il devait s'agir d'un article, mais vous comprenez, j'étais tellement remontée que j'ai décidé d'en faire une série. Cet article est, de loin, le plus long de la série. Alors, ne perdons pas de temps: entrons dans le vif du sujet.
 
Le premier truc qu'on n'a vraiment pas aimé en 2015, c'est l'état des poches de nos manteaux Zara et consorts. Tout cela vous paraîtra anodin mais il fallait qu'on en parle et que la vérité éclate au grand jour.
 
 
Tout a commencé ainsi: on avait décidé de faire du manteau une priorité pour habiller l'hiver et rompre la monotonie des jours frisquets. Mais oui, une fois mantelées, les rues froides nous paraitraient moins hostiles et les journées moins longues (même si techniquement elles le sont déjà). La modeuse a cherché le manteau parfait, des heures durant, derrière son écran ou entre deux rayons. Elle pense l'avoir trouvé mais réserve sa sentence.

 
Voici donc venu le moment tant attendu de l'essayage, derrière un rideau, en cabine, ou derrière une porte fraichement claquée dans le dos d'un livreur surmené auquel elle se sera  montrée agréable et affable mais un peu pressée. Une fois vêtue de la pièce tant attendue, le regard de la modeuse rompue à la tâche se pose d'abord sur les épaules (le manteau masculin étant prescrit cette saison, il s'agit là d'un point sensible, à inspecter avec minutie), puis il atterrit sans transition sur l'ourlet qui se doit de tomber à une hauteur préalablement définie par les canons de la tendance en cours (on veillera à appliquer la formule 3T/4 en 2016, où T représente la taille en centimètres et on arrondira au dixième supérieur - more is less), avant de scruter les manches dont la longueur est cruciale et qu'on a pourtant tendance à négliger. Gare !
 
 
Le protocole d'inspection s'achève traditionnellement par un élégant glissement des mains dans les poches dudit manteau, induisant un mouvement ample mais précis des pans de l'habit, censé révéler tout  l'à-propos de la coupe. Et c'est bien là que se situe le nœud du problème. Oui, un nœud justement; ou plutôt plusieurs nœuds mesquins, serrés les uns contre les autres – zélés, les nœuds - imperméables au moindre caprice de mode. Le pas ferme et décidé (celui qu'on croit toutes avoir volé à Naomi) s'arrête net. Et pour cause, les poches sont closes! Le spectacle s'achève aux prémices de l'acmé.  Il nous est interdit de rêver: il faut alors succomber ou renoncer. L'entre-deux, moment où l'adrénaline atteint son apogée, nous est refusé.
 
 
Car, que signifient ces poches cousues après tout? Les greluches se sont penchées sur la question dès les premiers jours de la morte saison. Deux hypothèses se sont alors profilées:
 
 
1) Zara et ses amis cherchent à nous pousser à la consommation immédiate et surtout irrévocable; nous sachant futées et capables de retourner un article après l'avoir essayé et réessayé devant son miroir quinze jours après son achat (véridique), ils ont eu la brillante idée d'en coudre les poches, nous obligeant à les mutiler et ainsi à nous abstenir de tout retour d'article. Les scélérats!
 
 
2) Et c'est bien pire, amis lecteurs : la grande industrie du prêt-à-porter, consciente de ses failles, cherche à vous duper. Votre précieuse redingote n'égalera jamais guère les coupes sans concession des grandes maisons de la mode. Les poches, chers lecteurs, en sont le grand révélateur. Capables d'alourdir une silhouette, elles déforment l'étoffe à la fibre grossière et froissent l’ourlet. Bref, on vous vend du rêve qu'un simple coup de ciseaux finira par briser.
 
Voilà la modeuse dévastée, contrainte à une douloureuse prise de conscience qu'elle aurait préféré éluder et dans laquelle deux misérables fentes textiles auront suffi à la précipiter.
 
 
Mais la malheureuse se fourvoie grandement.
 
 
Nous les greluches, avons pris le parti de l’allégorie. Retour des paillettes et des confettis, s’il vous plaît. Tout ceci a bien assez duré : nous préférons voir ces poches entravées comme une simple invitation à laisser poches closes et portefeuilles fermés.
Abandonnez donc ce énième manteau sur son portant et économisez quelques deniers.
 

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