03 décembre 2013

MARC


 Voilà.

J'aime Marc.



Beaucoup.

Rassurez-vous, je ne vais pas vous refaire le coup de Stromae
Ou peut-être que si, en fait.
Dithyrambe injustifié pour certains. Excès, et cætera. 
Moi, quand j'aime j'assume, vous savez. Presque toujours, du moins.
Et puis, l'art est loin d'être objectif (fort heureusement), alors vous m'excuserez. 

Peut-être n'envisagez-vous pas la mode comme un art, d'ailleurs. Vous lui trouvez une fonction bien trop pratique pour être honnête, peut-être?
Vaste débat, que j'épargnerai à Plume de boa et à tant d'autres.

Ou alors, tout simplement, vous n'aimez pas Marc, tout comme vous n'aimiez pas Stromae.
Vous êtes chipoteur. Intransigeant. 
"Un point un trait". 

Je vois.

Mais c'est peut-être pour ces raisons que la simple évocation de ce prénom somme toute banal ne vous suggère rien lors même  qu'il ne suscite chez moi qu'enthousiasme débordant et affection éhontée.
Excessif, je sais.
Je ne fais rien à moitié. 

Marc.

Jacobs.

Je l'aime.

Dans ma tête, entre autres choses inutiles, trône un Panthéon (en toc, diront certains).
Il en a toujours été ainsi, la liste évoluant au gré des ans et de mes styles.
Il est peuplé d'icônes "so über mainstream" pour les adeptes fanatiques de l'underground
Mais là aussi, j'assume.

Bref.
Marc est donc mainstream. Comme tous ces Messieurs de la mode, en somme. C'est peut-être pour cela que vous estimez que ce n'est pas un art.
Mainstream et inaccessible.
Mainstream et iconoclaste.
Mainstream, Américain et furieusement opposé à la guerre en Iraq.
Complexe.
Marc quoi!
J'aime!

Parlons des choses qui fâchent d'emblée, ainsi que de ma propre complexité: 
Marc était marié. Fidèle, et à un homme.
Mais que voulez-vous? 
Ce fut quand même le coup de foudre.

J'ai rencontré Marc sur Arte. Oui:

1) Je tiens (tant bien que mal) un blog mode, certes, mais il m'arrive quand même de regarder Arte; surtout pendant la Fashion Week. 
Ah oui? Je me suis discréditée? Fichtre!

2) J'ai RENCONTRÉ Marc.
A travers la télé.
Quoi?
Ça ne vous est jamais arrivé? 
Je zappais il y'a quelques années. Fashion Week, donc. Et je tombai sur la figure de Marc, cheveu noir corbeau, bonne louchée de gomina, accoutrement minimaliste en revanche. Son nez avait de la personnalité, ses favoris lui donnaient des airs de bel hidalgo adepte de tango et ses adorables rides d'expression traduisaient à quel point il s'était efforcé de rire, malgré tout.

Je l'ai tout de suite aimé.

Et puis je l'ai écouté parler. Quand même... Son accent, d'une insolence toute new yorkaise, m'a tout de suite enchantée.
Parle Marc, parle!
Il évoquait sa vie d'avant: la drogue, l'alcool, la débauche.
Puis le yoga, la remise en question, le changement.
 J'aime les gens qui osent changer. Pour de bon, j'entends. Et Marc c'est ce genre-là: déterminé et so consistent

Le processus de création était également évoqué. Marc x Louis Vuitton. J'aime assez LV (sinon ma sœur me tuerait), mais pas l'image de LV, vous comprenez. C'est que l'imprimé damier exhibé à bout de bras, ou plutôt à creux de coude, me donnerait presque la nausée! (ok, ma sœur va me tuer!) Mais Marc, l'ex "directeur artistique" (oxymore, s'il en est) de la Maison depuis plus d'une décennie, m'aurait fait acheter tous les LV de la Terre, damier ou pas (ouf! me voilà réhabilitée aux yeux de ma sœur).

Marc parlait donc avec passion de son art. On sentait que c'était une bouée de sauvetage, ce qui l'a raccroché à la vie quand plus rien n'allait. Avec la mode, Marc ne faisait pas semblant. Il en avait besoin. Il était touchant, Marc. 
Et puis ces idées qui lui venaient sans ordre ni cohérence. Un smörgasbord de références hétéroclites que son génie parviendrait à réconcilier à peine quelques jours avant le crucial défilé. Cette profusion d'idées, cette désorganisation contrôlée, je l'admirais; elle me parlait.   

Jacobs x LVMH:
cette dichotomie confinant à la schizophrénie artistique, Marc l'a brillamment gérée. Deux entités distinctes, deux lignes quasiment contradictoires, un créateur de génie. La complexité a du bon, se dit-on...

Le côté street allié au chic décoincé, l'équilibre précaire mais savamment étudié des silhouettes, la subtile complexité de chaque pièce. Voilà ce qui m'a plu.

J'aimais Marc. "Un point, un trait".




www.atieforsunday.com


Et puis cet amour n'a fait que décupler et a atteint son acmé lorsque mes proches, qui savent entendre une Falblabla en boucle sur le même sujet, ont décidé de m'offrir une part de Marc, objet que je porterais, ils le savaient, en permanence; au poignet, qui plus est; et dont je ne me lasserais d'inspecter le cadran, guettant les quatre lettres au seuil desquelles midi viendrait frapper régulièrement et qui veulent tant dire pour moi... 
Rapport à la subjectivité. 
Plus qu'un simple objet de luxe plutôt abordable, cet accessoire tant désiré. Une esthétique, une histoire, du doré, du noir (la combinaison parfaite).
Marc Jacobs réifié.
Le mainstream atteint son apogée. 

Désolée.
  
Sinon, je vous conseille:

-le documentaire Marc Jacobs x Louis Vuitton de l'excellent Loïc Prigent et dont je n'ai hélas retrouvé que la première partie ici: 


   -voire le DVD, ici: 

http://www.amazon.fr/Marc-Jacobs-Louis-Vuitton/dp/B000S8SDJE/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1386184738&sr=8-1&keywords=marc+jacobs+loic+prigent


4 commentaires :

  1. Vivement la nouvelle collection de Marc Jacob's

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    1. Oui! Je l'attends aussi avec beaucoup d'impatience, d'autant plus qu'il a quitté LV pour s'y consacrer pleinement! Merci pour ton commentaire, Anonyme!^^
      - Falblabla

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  2. Ta montre est canon <3
    J'aime Marc aussi haha
    Bisous bisous
    http://mademoisellevi.blogspot.fr/2013/12/basic.html

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    1. Merci Virginie! Je sais pas, je sentais que t'étais le genre à aimer Marc! Vive lui! Merci pour ton commentaire! ^^
      -Falblabla

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