11 mai 2018

PORTER MAISON CHÂTEAU ROUGE x MONOPRIX... ET PROCRASTINER UN PEU AUSSI.



Cet article, en partie analeptique, aurait dû être écrit il y a longtemps déjà et appartient de fait à mon stock inépuisable de projets inachevés. La faute à mon penchant prononcé pour la procrastination, qui n’est après tout qu’un symptôme d’un perfectionnisme maladif. 
Me voilà rassurée. Et vous aussi, du coup.


C’était en 2015, et pour tout vous dire, je ne saurais trop expliquer comment j’ai atterri sur le site de la marque parisienne. Mon obsession pour le wax commençait à prendre de la place et j’ignorais alors que j’allais me lancer dans la couture pour que de passion, elle se mue en état d’esprit. 

Maison Château Rouge fut une belle entrée en matière. 





Rarement minimalisme ne m’avait semblé aussi pléthorique: une infinité de tops (à l'époque) dont la variété chromatique suffisait à nourrir mon nouvel appétit textile et que je décidai de découvrir en personne, à la rue Myrha dans le 18ème, ignorant qu’à cette époque-là déjà, les pièces Maison Château Rouge s’arrachaient comme des petits pains et qu'il y avait urgence.




Le siège de la Maison, une œuvre en soi, valait bien le détour, tant il illustre à merveille le paradoxe qui fait tout le charme de la marque. Si « Maison » dégage des accents de luxe, « Château Rouge » sonne quant à lui comme un hommage au quartier dans lequel l’entreprise est implantée: une bulle d’Afrique greffée dans Paris, où la  greluche nostalgique de sa terre natale, se plait à flâner au milieu des marchands affables et affairés et des échoppes dégueulant leur marchandise sur des trottoirs bondés, que d’aucuns qualifieraient de pittoresques mais qu'elle trouve tout simplement authentiques. C’est ce charmant syncrétisme que la marque, qui est aussi une association créée par Youssouf et sa clique, célèbre en sollicitant les artisans locaux dont les talents subliment des tissus chamarrés, eux aussi fournis par les commerçants du quartier. Acheter MCR, c'est aussi une bonne action. J'aimais également qu'il faille s'aventurer dans ces faubourgs délaissés pour goûter aux nouvelles tendances et que ces tendances se présentent justement sous la forme de tops flanqués du nom d'un quartier populaire encore stigmatisé.  








Depuis, MCR, qui n’en était déjà plus à ses balbutiements, a fait du chemin: la gamme s’est étoffée et de collaboration en collaboration (Google, Merci Paris, Le Bon Marché), elle a su se faire un nom.


































Et ultime consécration: MCR a proposé il y a peu une collection capsule chez Monoprix, sur laquelle je me suis évidemment jetée dès sa mise en ligne et dont le succès est éloquent!



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