15 décembre 2015

TUESDAY TUNE (IV) : HARD TIME

 
 
 
Un soir, j'ai fait la connaissance de Seinabo Sey: une voix chaude émanait de la radio, dans une pièce où planait une délicieuse effluve d'encens; une vieille âme s'adonnait au blues, alors que là-dehors, tout n'était que silence et quiétude.
Les joies d'une longue nuit d'insomnie, où tout est suspendu et semble interminable, que venaient parfaire des incantations radiophoniques fort à propos.
 
"Burial" (à voir en live ici) m'avait ainsi séduite.
Et "Hard Time", dont l'esthétique occulte me rappelle étrangement celle de Mélissa Laveaux, m'aurait envoûtée (un peu comme si une femme noire au physique singulier se devait de camper des rôles de prêtresse vodou).
 
Plus tard, j'appris que Seinabo avait à peine atteint le quart de siècle.
Cette profondeur inexpliquée lui venait sans doute des abysses du fleuve Gambie ou du Golfe de Botnie, aux confins de la Laponie.
Son visage serait au confluent de ce parcours métissé.
Et la soul de Seinabo en laisserait peu indifférents.
 


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