(by Fal-bla-bla)
La Fille Qui Vit Mal Le Fashion Blackout, te l’annonce de
but en blanc:
2015 est un interminable Fashion Blackout.
Elle en a assez de tourner en rond, la Fille Qui Vit Mal Le Fashion Blackout, de guetter la tendance, d’y croire ardemment puis de déchanter en un instant.
Alors elle a décidé de lâcher un article long et circonstancié pour tout te confier.
Sois gentil(le), prends-toi une citronnade et écoute-la donc s'épancher.
2015 est un interminable Fashion Blackout.
Elle en a assez de tourner en rond, la Fille Qui Vit Mal Le Fashion Blackout, de guetter la tendance, d’y croire ardemment puis de déchanter en un instant.
Alors elle a décidé de lâcher un article long et circonstancié pour tout te confier.
Sois gentil(le), prends-toi une citronnade et écoute-la donc s'épancher.
Blackout?
Avoue-le, elle a bien tenté de te faire rêver, de te vendre
du camel coat et du Jean-Paul Gaultier
mais tu l’auras toi-même constaté, c’est le désert par ici… Un blackout. Inutile de le nier.
La Fille Qui Vit Mal Le Fashion Blackout (FQVMLFB, si ça ne dérange pas), elle veut bien tout endosser, tu sais, jouer les
boucs émissaires (ou plutôt les gazelles messagères; bien plus élégant) mais il faut
tout de même que tu admettes qu’elle n’y est pour rien. Les tendances, elle les a
cherchées partout ces deux dernières saisons.
Disparues sans laisser de traces. Tuées dans l’œuf. Faux pas en puissance. Ou étrange impression de déjà vu.
LFQVMLFB n’en peut plus et elle veut que tu le saches.
Disparues sans laisser de traces. Tuées dans l’œuf. Faux pas en puissance. Ou étrange impression de déjà vu.
LFQVMLFB n’en peut plus et elle veut que tu le saches.
Tiens, elle aurait bien aimé rééditer l’exploit d’ « En mode bac » : cette
profusion d’idées heureuses arborées par des candidates sûres de leur coup.
Alors, cette année, loin des airs bucoliques qu’elle affectait sur
les plus hauts sommets pour l’édition 2014, elle s’est saisie d’un brouillon, a
dégainé son stylo et tenté de te raconter l’été 2015, côté vestiaire, entre les
maths et l’histoire-géo.
Son titre, elle le tenait déjà : « En mode brevet ».
Brillant, j’en conviens.
Restait plus qu’à se laisser inspirer.
Son titre, elle le tenait déjà : « En mode brevet ».
Brillant, j’en conviens.
Restait plus qu’à se laisser inspirer.
Premier essai.
Chou blanc.
La simple évocation de cette crucifère fort inélégante
résumerait à elle seule l’état des tendances 2015. LQVMLFB pourrait d’ailleurs
s’arrêter à ce constat, te laisser goûter son désarroi et cesser de taquiner
cette page, elle aussi blanche, qui la nargue depuis tant de semaines. Mais
non, elle n’est pas comme ça, LFQVMLFB : passionnée et déterminée, elle va
tout t’expliquer.
Tu ne l’apprécieras sans doute pas, sa franchise tranchant avec les faux semblants faciles, mais tu y réfléchiras à tête reposée. Promis ?
Tu ne l’apprécieras sans doute pas, sa franchise tranchant avec les faux semblants faciles, mais tu y réfléchiras à tête reposée. Promis ?
"En mode brevet"
Quoi de mieux qu’une évaluation de la situation
tendancielle pour commencer?
Un extrait de feu « En mode brevet », tiens!
"Brevet 2015. La fin d'un cycle. Comme une envie de faire le
bilan. Et dans la foulée, de constater que 2015 fut l’année du Fashion Blackout. Que dire? Sinon que la
basket a fait recette. Les Air Force
jadis immaculées ornent désormais les pieds laissés exsangues par la
sur-sollicitation synaptique induite par un sujet de mathématiques pourtant
abordable, même pour une greluche de mon acabit : Sophie a toujours
raison, Martin et Faïza sont grave dans le vrai et Gaby, eh ben il a fort tort.
« Attoz! », renchériraient les candidats dont les tenues peu
inspirées n'ont d'égal que les mines déconfites à la lecture du sujet. Deux
heures de torture cérébrale et cent-vingt minutes de calvaire rétinien pour ma
part.
Je saluerai toutefois la tenue remarquable de l'autoproclamée princesse de ces lieux.
Une sorte de kaftan d'un noir mat et rigide - effet high-low et longueur midi inédite - dont les fentes timides et la capuche pointue insufflent un brin de subversion que viennent corroborer des Stan Smith d’une blancheur certes douteuse mais d'une fraîcheur incontestable vu le contexte. Notre princesse, sûre de son fait, compose, l'air faussement préoccupé, sa queue de cheval ébouriffée tressautant gaiement, tandis que ses délicieuses mimiques de comic japonais trahissent le peu de goût pour la matière du jour. Et moi, je m’empresse de griffonner "Oriental Street" et lui prédis une Mention Assez Bien [ qu’elle finira par décrocher ] .
Je saluerai toutefois la tenue remarquable de l'autoproclamée princesse de ces lieux.
Une sorte de kaftan d'un noir mat et rigide - effet high-low et longueur midi inédite - dont les fentes timides et la capuche pointue insufflent un brin de subversion que viennent corroborer des Stan Smith d’une blancheur certes douteuse mais d'une fraîcheur incontestable vu le contexte. Notre princesse, sûre de son fait, compose, l'air faussement préoccupé, sa queue de cheval ébouriffée tressautant gaiement, tandis que ses délicieuses mimiques de comic japonais trahissent le peu de goût pour la matière du jour. Et moi, je m’empresse de griffonner "Oriental Street" et lui prédis une Mention Assez Bien [ qu’elle finira par décrocher ] .
Mais voilà, le reste de l’échantillon n’emballe guère le
correcteur pourtant bienveillant : t-shirt, jean, converse, cheveu plat et
chignons machinaux çà et là.
Mais que fait la Fashion Police?!
Mais que fait la Fashion Police?!
Help ! 2015 serait donc un énorme hors sujet !"
"That 70's Show"
La FQVMLFB confirme ici même ces mots écrits il y a quelques semaines.
Faisons le constat.
D’abord, la FQVMLFB avait cru comprendre que 2015 serait so « That 70’s Show ! ».
Et elle s’y été résignée.
Cette tendance, la FQVMLFB
l’avait imaginée naissant d’une conversation somme toute banale entre deux
employés d’un bureau de tendance parisien, qui, cigarette électronique en main
(parfum Red Astaire, aux fruits rouges, tu veux bien ?) et tristes débris de kale au fond de l’assiette en papier
recyclé, préparaient leur weekend, oscillant entre atelier macramé chez Gerda
(über New Age !) et soirée karaoké déguisée chez Capucine. Inutile de te
gausser. La FQVMLFB le sait, et toi aussi tu le sais, ces gens-là, aux vêtements
certes mal taillés, œuvrent dix mois de l’an pour le compte de l’entité machiavélique qui te dit comment tu t'habilles, où
tu t’habilles, tu la fermes, tu obéis, tu dis merci et tu n'oublies surtout pas
de passer à la caisse. Elle est un peu ingénue la FQVMLFB alors elle
préfère appeler ça « la main invisible ». Passons. Nos deux totalitaires
du bon goût auront finalement opté pour la soirée déguisée (et on ne leur en
veut pas), atterri dans une friperie du 2 et un moment d’épiphanie inespéré les
aura poussés à décréter que le Printemps-Eté 2015 serait 70’s ou rien. Quelques
réunions sur l’aire de piquenique urbain aux nappes bariolées, greffée sur un
toit germanopratin, et un cahier de tendance plus tard, la modeuse de base
se vit notifier sans autre forme de procès que le Printemps-Eté 2015 serait :
Une matière: le daim
Bon, soyons sérieux une minute: qui met du daim en été? Allez, levez le doigt! Ah... Voila!
Une couleur: le camel
Echaudée (littéralement) par le manteau du même coloris, la modeuse s’abstiendra…On la comprend.
Une silhouette: le patte d’éph
Bon, soyons sérieux une minute: qui met du daim en été? Allez, levez le doigt! Ah... Voila!
Une couleur: le camel
Echaudée (littéralement) par le manteau du même coloris, la modeuse s’abstiendra…On la comprend.
Une silhouette: le patte d’éph
La mort annoncée du slim, ce n’est pas pour maintenant, alors merci
de patienter encore un peu…
Un accessoire : la frange.
Jupe à franges, crop à franges, sac à franges, sandales à franges. Et puis quoi encore ?
Jupe à franges, crop à franges, sac à franges, sandales à franges. Et puis quoi encore ?
C’en fut trop ! La FQVMLFB rejeta en bloc, et la décade et
le procédé, s’empara toutefois d’une poignée de franges et décida de n’en faire
qu’à sa tête, causant ainsi le Fashion
Blackout dont il est ici question
(elle est pas trop forte, en vrai?)
(elle est pas trop forte, en vrai?)
Etat des lieux
Dehors donc, loin des toits parisiens où flotte le fantôme évanescent
d’un certain Astaire, nulle trace des tendances tuées dans l’œuf et des fashion faux pas savamment chorégraphiés. Il ne
restait plus à la FQVMLFB qu’une étrange
impression de déjà vu, confirmée par le retour de tendances venues hanter la
modeuse désœuvrée.
Un énième état des lieux s’imposait.
Source: www.pinterest.com
Après quelques saisons d'errance, la spartiate avait fini par retrouver des pieds usés par les salomés,
qui refusaient pourtant de se laisser déloger. Alors elle avait décidé de
frapper fort ou plutôt haut en flirtant avec les genoux de ces dames, tout en s’acoquinant
avec le kaki, ce coquin, laissant la mule songeuse quant à son improbable survie... (qui l'eût cru, vraiment?)
Les baskets, inutile de le répéter, encombraient les armoires, même sous la canicule, s'évertuant à se laisser porter avec tout sauf ce
pour quoi elles avaient été bâties.
Falblabla pourrait d'ailleurs t'en parler à l'occasion.
Falblabla pourrait d'ailleurs t'en parler à l'occasion.
Les barely theres continuaient de se reproduire sans mesure ni égard pour leur voisinage vestimentaire.
(elles prétendent ne pas être là, et pourtant on ne voit qu'elles...)
La midi tambourinait à la porte de la FQVMLFB, tentant
en vain de la leurrer: près du corps elle se laissait volontiers séduire par un t-shirt
graphique et on aimait la voir associée aux sempiternelles tennis qui saturaient le paysage, de leur
entêtement textile fort éhonté.
Les micro shorts faisaient
quant à eux du tapage, rendant obsolète
l’idée même de sous-vêtements : comme des grands, ils feront 2 en 1 cette saison, et tu
veilleras à dissimuler ta mine choquée ou tes airs lubriques, merci bien. *
La FQVMLFB constatait, non sans joie, l’installation de la jupe patineuse dans le panthéon des basiques.
La taille haute, faute de concurrent sérieux, avait, semble-t-il, décidé de squatter les garde-robes sans préavis.
Le jaune tempêtait, les espadrilles vociféraient "Et nous?!", la robe t-shirt (maxi ou midi) pétitionnait aux côtés du crop top, du kimono à franges et du chapeau de Mormon…
2015 radotait donc.
C’était lourd, c’était grossier.
C'était bien plus qu'elle ne pouvait supporter.
Alors la FQVMLFB s’éclipsa, se saisissant au passage de son bon vieux wax, d’un sac à franges, de tout le noir qu’elle possédait, et tira une révérence précipitée (son plus grand talent, à n’en point douter), tout en scrutant l’horizon à la recherche de tendances plus séduisantes.
C'était bien plus qu'elle ne pouvait supporter.
Alors la FQVMLFB s’éclipsa, se saisissant au passage de son bon vieux wax, d’un sac à franges, de tout le noir qu’elle possédait, et tira une révérence précipitée (son plus grand talent, à n’en point douter), tout en scrutant l’horizon à la recherche de tendances plus séduisantes.
La Fille Qui Vit Mal le Fashion
Blackout, elle est comme ça : d’une
sincérité déroutante mais d’un optimisme têtu qu’aucun bégaiement stylistique
(ou autre) ne saurait secouer...
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Quand je vois ces photos inspirantes
RépondreSupprimerJ'me dis après coup que j'ai moins de style que ce que j'imagine ahah
Ou alors c'est peut être mon petit mètre 64 qui fait que j'ai moins la classe qu'elles malgré que parfois j'ai similairement les mêmes tenues
C'est ce qu'on appellera les injustices de la vie :p
Haha! Mais non, t'as beaucoup de style! Elles sont juste des pros de la pose! On va travailler nos angles dans le miroir et elles vont voir un peu... ^^
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