26 juin 2013

LE M.I.A. NOUVEAU


Le M.I.A. nouveau est arrivé.
 
M.I.A., elle est trop cool: elle m'a réconciliée avec l'électro. L'électro, je la méprisais.
M.I.A l'a humanisée. Elle lui a donné une tonalité world, un air de Bollywood décadent, un côté naïf, presque primitif.
Elle est trop cool, M.I.A..
Elle sait tout faire.
 
M.I.A. elle vous vend de l'art. La musique - sons hystériques pour hyperactifs qui auraient oublié de prendre leur traitement - est accessoire. M.I.A. c'est du graphique.
 
Les pochettes sont graphiques:
 
 



 
 
 
 
Le look est graphique (article à venir).
 

 
Les clips le sont aussi.
 
Pour M.I.A., la musique c'est l'illustration sonore de ce qui se passe dans son cerveau synesthésique d'ex étudiante en art visuel.
 
Alors, bien sûr le son mime l'esthétique graphique, pixellisée, je dirais: fausses notes, irrégularités, ruptures, mauvais goût, parfois. C'est grossier et c'est fait exprès.
M.I.A. provoque, interpelle et déroute à chaque instant.
 
Il est enfantin aussi, le son. La voix mime celle d'une enfant qu'on dirait gâtée et qui geint à tout propos. Or, M.I.A. est loin de cette réalité; le message est virulent, agressif; hommage constant aux proches rebelles tamouls, disparus au combat (Missing In Act(i)on, vous avez compris?). L'impertinence est un devoir de mémoire, la musique une arme lourde.
Mitraillette de préférence.
 
Alors, bien sûr, le ton s'était quelque peu édulcoré avec le décevant "MAYA".
Rapport au capital accumulé, au confort de l'artiste confirmée qui oublie ses bons sentiments. Trajectoire classique d'une étoile naissante, en somme.
 
On ne lui en veut pas.
 
Et puis, il y a eu le dément "Vicki Leekx", la mixtape-pansement clandestine que Maya Arulpragasam adressait à ses fans meurtris par le sellout majeur de l'album éponyme.
 
"Bring the noize" c'est donc le retour sur le devant de la scène electro-world d'une Maya toute Mea Culpa. Trois ans d'attente et quelques semaines de plus avant Matangi, le nouvel opus qui s'annonce déjà bien prometteur...
 
Le clip nous laisse rêveurs.

En gros, ce serait l'histoire d'un MC Hammer du futur participant à une rave psychédélique dans un Ashram décadent, où roderait une Sri Lankaise pas très catholique et une vache sacrée un peu effarée....

Allez, on se le regarde en boucle!
 
 
 

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