22 décembre 2016

LES CINQ TRUCS QUE LES GRELUCHES ONT APPRIS EN 2016

(by Fal-bla-bla)


Leçon 1: 
Y'a plus de féminité, ma bonne dame! 

La féminité, ça date, frère! 

Je ne sais pas moi, il suffit d'observer les pieds des filles dans la rue... 
La dernière fois, ma sœur et moi décrétions très solennellement que la ballerine, franchement, c'était mort. Nous nous sommes vu répondre "Bah, faut mettre quoi, alors?!" 
Toujours prêtes à disserter vainement, nous fîmes de ce sujet une priorité. 
Thèse antithèse et tendances. 
La basket sous toutes ses formes, option "New Balance" de préférence, ouvrit notre exposé.
 


  
1.  New Balance - Baskets

Puis derbies et autres mocassins pour étoffer un argumentaire déjà oiseux à souhait.

 
2. ASOS MAVIS - Chaussures à plateforme et lacets                           3. ASOS - MISCHA - Chaussures richelieu ornementées


  Et enfin  chelsea pour conclure, avant de proclamer avec un enthousiasme pourtant sinistre: 
"Bref, la chaussure d'homme quoi!"

    5.  Office - Agave - Bottines Chelsea en daim

4. ASOS - RENETA - Bottines chelsea en cuir

  Et là tu te dis que c'est sexiste. 
Qu'est-ce qui distingue la chaussure d'homme de la chaussure de femme, après tout? 
En 2016, surtout. 
Et pourquoi les hommes et les femmes au juste, à l'heure où se voir céder le passage sans la moindre arrière-pensée est un luxe apprécié avec la délectation réservée aux choses rares ? 
On te laisse poursuivre ce débat intérieur toute seule comme une grande...
On a un article à terminer. 




Leçon 2: 
Le futur c'est maintenant...
Bouton "Dash" par Amazon Prime

... et ça fait flipper.
En gros, c'est l'histoire d'une fille qui rend sa visite hebdomadaire à Amazon et constate que le monde a bien changé.  Elle tombe sur une sorte de télécommande prématurée dont on fait la réclame à grands coups de formules éculées qui font pourtant encore recette :


Ça s'appelle Dash
Au début, elle a cru à un featuring redondant entre "Le Petit Marseillais" et une lessive quelconque, alors elle a cliqué, parce que la lessive c'est un peu sa passion
Mais très vite "bouton", "appareil" et "wifi" s'imposent à sa rétine surmenée par un écran aux facéties kaléidoscopiques. 
Elle est alors extirpée sans ménagement de sa soyeuse bulle de Minidoux. 
Mais que lui propose donc ce fameux bouton? 
D'éviter d'en être réduite à diluer son savon pour les mains, parce qu'il en reste trois gouttes, qu'il est minuit et que les prévisions de stock ce n'est franchement pas son truc; la greluche aura ainsi pris soin d'acheter son petit bouton magique à l'effigie de sa marque préférée pour la modique somme de quatre euros et quatre-vingts dix-neuf misérables cents, de le configurer, de l'installer à proximité du produit concerné (c'est logique) d'appuyer (c'est magique) et de profiter de la livraison du produit avant même d'en manquer. 
 



 Car, à minuit vois-tu, il y'a quelque part dans un entrepôt de la région parisienne, un gentil monsieur payé à l'heure, deux euros et quarante-six précieux cents de plus que ledit bouton, et dont la seule préoccupation est le bien-être de ces pauvres mains en manque de savon. 
Alors, sans tarder, il se met à la recherche du maudit flacon - allée 55, rangée 152, niveau 8 - une fois trouvé, l'emballe dans du papier bulle, auquel la greluche a déjà réservé un sort bien particulier dans sa tête. 


 Et là, tu te dis "société de consommation" de m****, et tu as bien raison...





Leçon 3: 
"Coatigan" is a thing.
 
"Coatigan", mot-valise pour société qui se cherche; et la modeuse n'échappe guère à ce constat. 

6. French Connection - Coatigan en maille effet 3D


Frileuse face aux prises de position claires, elle finit par manger à tous les râteliers, comme ça au moins tout le monde il est content. 
Et le courage dans tout ça? Et les partis pris assumés?
C'est justement tout l'enjeu du coatigan
La voilà déambulant un matin dans sa rue, manteau sur le dos, feignant d'ignorer que nulle saison de nos temps. Au bout de cent mètres à jouer les modèles londoniens sous des latitudes au climat moins hostile, elle frôle l'asphyxie mais maintient des airs de dignité. Elle souffre pour son art, celui du compromis. Alors, là, sous les dix-huit degrés de ce mois de janvier, l'idée du coatigan se met à germer, et la ligne directe qui relie la moindre de ses envies aux plus grands bureaux de tendance fait le reste... 
Ta-da! Plus besoin de choisir !
 "Coatigan", ou l'art du compromis en matière textile ! 




Leçon 4 : 
@KanyeWest #TeamTooMuch



Par ici, on t'aime bien Kanye, et vu la nature prolifique de ce blog, trois articles consacrés à ta seule personne, c'est déjà beaucoup (un, deux, trois). 
Mais au nom des orties et de toutes ces choses qu'il ne faudrait franchement pas pousser, Kanye, t'abuses ! 
Je pense que tu as dû le remarquer: point de référence à PABLO  ici, pas la moindre parole apprise religieusement, comme les déclinaisons d'antan, pas le moindre jeu de mots coupé en quatre, pour en savourer toute la profondeur, ni même la moindre mélodie reproduite à la seconde près par des claquements de doigts, des balancements lancinants de la tête et des onomatopées claquant à point nommé. 
Non, Kanye, cette année on t'a snobé sans même le faire exprès. 
Et puis toi qui, il fut un temps, avais osé dire tout haut ce que toute ta communauté pensait - Katrina, la Louisiane, tout ça - tes tirades sur les Noirs et le racisme, même sous Prozac, ça se fait pas !



  Et puis, cette poignée de main figée avec Donald et l'hideuse moumoute blonde que tu arborais.
 



 "Mimesis" nous diras-tu, parce qu'au fond, on y croit encore, Kanye: un de ces jours, on finira bien par te retrouver ! 




Leçon 5 : 
Le divorce rend beau.
 


 Nous avions toutes assisté au spectacle lamentable de Brad commettant l'erreur classique: lâcher la proie pour l'ombre squelettique d'une pauvre fille qui a le culot de s'autoproclamer "jolie". Alors on s'était fait une raison, considérant tout ceci comme une vaste opération humanitaire, visant à sauver une fille qui embrasse goulûment son frère sur la bouche et se nourrit de quartiers de pommes tous les deux jours, avec option "enfants du bout du monde" et visite de camps de réfugiés sans maquillage, ni brush. On a fini par se convaincre de l'à-propos d'une telle relation, tout en affichant des airs compatissants à l'égard de cette pauvre Jenn, qui y avait tant cru. 
Et puis là, sans transition ou presque, Angelina vide la maison dans le dos de Brad, prend un jet avec lui, histoire de le leurrer, et à sa descente d'avion, monte dans un véhicule différent, enfants sous les bras de ses six nounous. Brad la croit en partance pour la résidence familiale, alors il prend tout son temps... mais c'est bien dans sa nouvelle demeure fraîchement acquise que la jolie Range file. 
Coup de maître, voilà Brad dépité! 
Et puis là, la greluche et Jenn se lanceraient bien dans une litanie de "on te lavait bien dit!" réprobateurs. 
Mais à peine le temps de perdre trois kilos et, de baba cool barbu aux babines ballantes, la beauté rembobinée de Brad façon Benjamin Button en ébahit plus d'une. 
Eh oui, chère lectrice, divorcer rend beau ! C'est prouvé:




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